lundi 20 juillet 2009

H1N1 : faut-il paniquer ? Comment se tenir à jour ?

La grippe : faut-il paniquer ?

La grippe A H1N1 fait à nouveau parler d'elle dans les médias et on sent bien que le risque qu'elle se développer en suisse à l'automne est considérable. Argentines have been travelling abroad to buy flu drugs.Entre insouciance et panique déraisonnable, quelle attitude avoir ? Comment informer les élèves sur le plan scientifique, (en complément de l'action du service de santé de la Jeunesse) ? Une interview le 17 Juillet de la Prof Claire-Anne Siegrist ici en audio décrit avec calme et précision comment appliquer les recommandations de l'OFSP notamment sur le port du masque. Pour le moment elle recommande de profiter de l'été, d'embrasser ses amis et d'acheter une boite de masques à l'occasion. Cela pourrait évoluer, bien sûr. Voici donc quelques sources d'information authentique et sérieuses pour trouver - ou faire trouver aux élèves - des réponses raisonnables quand les médias s'emballeront dans le sensationnalisme. Voir aussi bio-tremplins du 26 avril

Des sources pour savoir quoi faire...

Le SSj nous a envoyé le 16.juin. ceci :

Nous vous invitons à consulter régulièrement les sites d'information suivant: www.ge.ch/pandemie (Etat de Genève) et www.pandemia.ch (OFSP). A noter toutefois qu'il n'y a pour l'heure aucune restriction de voyage.

Le Service de santé de la jeunesse (tel 022 546 41 00) reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Office fédéral de la santé publique (OFSP)

Grippe pandémique (H1N1) 2009 Cette forme de grippe particulière est causée par une nouvelle souche virale du sous-type A(H1N1). Elle résulte de la combinaison de deux virus porcins, d'un virus aviaire et d'un virus humain, d'où son nom : « grippe porcine ». Cette dénomination est d'autant plus trompeuse que la maladie ne circule pas chez les porcs mais chez les humains. Il est vrai que les porcs sont, eux aussi, régulièrement touchés par la grippe. Les virus grippaux porcins dits « normaux » ne se transmettent cependant que très rarement à l'Homme. En pareil cas, toutefois, ils ne sont pas à l'origine d'une transmission interhumaine. Le virus qui a fait son apparition au Mexique, par contre, se transmet d'un être humain à l'autre : il est véhiculé par la projection de gouttelettes lorsqu'une personne atteinte éternue ou tousse, ou par le contact avec des surfaces contaminées (p. ex., lors d'une poignée de main).
On y trouve notamment :
Foire aux questions sur la grippe pandémique (H1N1) 2009 (appelée jusqu'ici grippe porcine) PDF, 61 kB 14.07.2009
Règles d’hygiène individuelles Informations aux médias 2009
Un coup de gueule sur la disproportion entre les moyens pour lutter contre cette grippe et ceux pour lutter contre les maladies du tiers-monde.


Des sources pour comprendre...

SwissProt devenu UniProt offre une ViralZone ici avec une page sur le virus de la grippe (influenza en anglais) ici pour influenza A : on y trouve une ine d'informations précises et précieuses, notamment :
GENOME


Fig : Segmented ssRNA(-) linear genome, encapsidated by nucleoprotein (NP).Contains 8 segments coding for 11 proteins.Segments size range from 890 to 2,341nt. Genome total size is 13.5Kb Source Viralzone / UniProt

Nature a une section spéciale ici avec notamment
    • Exposure to one pandemic may protect against the other.
    • Cette recherche suggère que l'immunité contre la grippe de 1918 protègerait contre l'actuelle. En effet la grippe A(H1N1) touche plus les jeunes et étonnamment moins les personnes agées. (33% des échantillons de ceux de plus de 60 ans avaient des anticorps qui réagissaient contre le virus A(H1N1), contre 6%-9% de ceux pris chez des 18–64 ans, et aucun de ceux pris chez des enfants. 1.) L'expérimentation sur les animaux sensibles à la grippe a permis de déterminer qu'elle atteint plus les poumons que la grippe saisonnière. Et que les antigrippaux sont actifs contre cette souche
Fig 1 : la souche du virus A(H1N1) — dont le nom officiel est A/California/D4/2009 — se compose de huit segments (barres colorées) qui ont été recombinées au coours du temps avec d'autres souches de virus humains et d'autes espèces ( autant pour la prétendue barrière des espèces...) .source l'article: How severe will the flu outbreak be? Gavin Smith [img]

science logoScience maintient une section à jour ici Science reporters are following the swine flu epidemic with breaking news and exclusive analysis, coordinated and edited by Leslie Roberts. On y trouve notamment
  • les premiers résultats de tests sur des furets dont le nez fonctionne un peu comme le nôtre. L'expérimentation y a permis de trouver que le virus atteint plus en profondeur les poumons (cf figure ici VINCENT J. MUNSTER ET AL., SCIENCE ) et donc de mieux préparer la lutte contre la pandémie. Going deeper. Both seasonal and pandemic H1H1 infect ferrets' nasal cavities (top), but only the pandemic virus penetrates into the lungs (bottom right).,,CREDIT: VINCENT J. MUNSTER ET AL., SCIENCE

    Ferrets Shed Light on New Virus's Severity and Spread

    Martin Enserink

    Science 3 July 2009: 17.

    When scientists want to know how a new flu strain behaves, one of the first things they do is squirt it up the noses of ferrets. The small carnivores' responses often closely resemble those of humans, assuring them the unenviable status of flu virologists' favorite model animal. Summary » Full Text » PDF »

  • Un article qui révèle l'évolution des combinaisons de segments qui font le virus actuel. Leur séquence porte encore la trace de leur origine.

New Details on Virus's Promiscuous Past

Jon Cohen

Science 29 May 2009: 1127.

An international team of scientists working at breakneck speed has provided the most detailed description yet of the origins of the novel H1N1 swine flu virus now causing a global outbreak, published online by Science on 29 May. Summary » Full Text » PDF »


Nous offre une carte de la répartition des cas - à jour en permanence -
Fig 2 : La carte de répartition des cas [img]de a (H1N1) : cliquer pour accéder à la carte a jour! Track the current H1N1 case count, brought to you by Health Map
Utiliser des ressources authentiques pour informer les élèves c'est peut-être contribuer à donner du sens à l'enseignement de la science en classe. Leur apprendre à s'informer eux-mêmes et à remonter à la source de l'information c'est les rendre moins un peu moins dépendants des médias, aider - un peu - à en faire des citoyens responsables.

Les séquences du virus pour explorer ...

Le NCBI maintient les séquences et les met à disposition de tous - même en classe ! Pour aider à rationaliser, et aborder la génétique à partir du vécu des élèves, c'est une possibilité fantastique
06/19/2009: Pandemic (H1N1) 2009 virus sequences can now be retrieved from the database by selecting "Sequences from 2009 H1N1 outbreak only".
  • More news On peut y trouver les séquences authentiques de l'ARN du virus (il a 10 gènes sur 8 molécules d'ARN séparées) ; je me suis amusé à en sélectionner une séquence d'un fragment d'une molécule d'origine canadienne ici de 2308 bases Le fait que le virus soit composé de plusieurs fragments et leurs recombinaisons possibles peut être un thème fascinant à explorer avec les élèves ... Peut-être est-ce l'occasion de faire le pas d'intégrer un peu d'authentique de cette biologie des génomes dans nos cours ...
Liens

Mis à jour le 22 Juillet : ajouté viralzone de Uniprot, le 3 aout : ajouté l'article de V.Martinache, une sélection de liens sur la grippe